GR34 De Fort Bertheaume à Brest

GR34 De Fort Bertheaume à Brest

29 août 2021 0 Par Olivier Métérie

La journée commence par la recherche du pain et quelques kilomètres à pied et en courant pour le ramener. Je vérifie s’il n’y a pas aussi une épicerie ouverte mais rien. A 7 heures, Brest est encore endormie, alors nos courses attendront. Avec les changements de logement régulier, pas simple de s’approvisionner. Et Brest a beau être une grande ville, il n’y a pas une offre de commerce qui s’accorde à nos horaires du dimanche. Pour la randonnée, nous repartons du Fort et comme hier au retour, la route semble longue pour sortir de Brest. Et il faudra recommencer ce soir.

Nous débutons sous le soleil et pour ma part en t-shirt. C’est une belle journée qui s’annonce. J’ai envie de prendre mon temps. Je n’ai pas vraiment de coup de mou même si ça tire déjà un peu, notamment au niveau du tendon d’Achille. Déjà beaucoup d’effort depuis quatre jours. Je souhaite commencer la randonnée à mon rythme. Alors avec les arrêts photos et contemplation du paysage, je traîne régulièrement derrière le groupe que je perds de vue.

Le début de l’Anse de Bertheaume est plus urbaine avec la traversée de Plougonvelin. Les plages se succèdent et l’on rencontre pas mal de monde ce dimanche matin. Des randonneurs comme nous mais aussi des gens qui se baladent, qui courent, qui marchent dans l’eau ou nagent, ou encore qui pratiquent le paddle. Avant Tregana on s’arrête aux explications du Fort de Toul Logot qui détaillent le vestibule de Brest. L’Anse de Bertheaume et celle de Camaret au sud protégeaient le port de Brest au temps de la marine à voile.

Quand on s’approche de la fin de l’anse, la côte devient plus sauvage, je m’arrête, j’observe et je reprends du retard. Puis j’accélère dans une montée pour revenir. On arrive au Fort de Toulbroc’h où j’explore les environs et me retrouve encore à l’arrière. Je redescends par la route qui contourne l’enceinte inaccessible du fort. C’est le début des passages près des terrains militaires. On en verra d’autres pendant la journée… et pendant toute la semaine. Je retrouve les autres avant de reprendre un chemin qui nous emmène au Minou. Des tables n’attendent plus que nous pour déjeuner.

Il fait moins chaud qu’hier mais très beau malgré tout. On remonte vers le Fort du Minou, situé sur la Pointe du Petit Minou. Point de chats ici mais des pointes puisque minou correspond à pointe au pluriel en breton. Je rentre dans la cour du Fort pour en faire le tour et apercevoir le phare du même nom qui indique le début du Goulet de Brest. Les autres ont continué sans moi et une fois de plus, je suis loin. Très loin derrière.

Nous sommes donc à l’entrée du Goulet. En face la côte est proche, distante de 1 500 mètres. Nous y serons dans trois jours (avec quelques impasses sur le GR). On distingue Camaret aussi puis au fur et à mesure que nous avançons le Pont Albert Louppe au fond de la rade. Quelque part avant se situe Brest, notre but. J’accélère le pas pour tenter de rejoindre le groupe. Il fait bien chaud sur cette partie au soleil. Après plusieurs dizaines de minutes seul, je les retrouve avant d’arriver à un nouveau Fort. Au niveau de la mer, une sorte de terrasse est aménagée. Il s’y trouvait en fait une batterie. Une installation similaire se trouve en face et permettait de défendre le Goulet contre l’ennemi qui tenterait de s’y engager. Un aménagement bétonné remonte jusqu’en haut de la colline, on se demande bien à quoi ça pouvait servir.

On en termine avec la plus belle partie de la journée avant de faire une pause sur une aire de barbecue (oui ça existe apparemment) après le Fort de Dellec. Il y a pas mal de monde installé et donc des gens qui font des grillades. On aperçoit de plus en plus de bâtiments modernes autour de nous. La ville n’est pas loin. Avant la Pointe du Portzic, nous sommes toujours sur le sentier côtier mais nous longeons un grillage interminable qui ferme l’accès à un nouveau site militaire. Après le phare du Portzic, nous arrivons sur la route et l’enceinte imposante du port militaire est droit devant. On aura tout le temps de le voir puisque que c’est le paysage que l’on va suivre pendant la prochaine heure. Ca change mais c’est un peu long.

On arrive finalement en ville, où l’on perd un peu le GR pour passer dans un parc où l’on retrouve une balise. La Tour Tanguy se dresse devant nous, on la contourne pour prenons la direction de nos appartements. Cette fois, pas de recherche de restaurants. La réservation a été faite hier pendant le jeu de piste pour trouver une crêperie ouverte et disponible. On mange à côté du logement, ce qui est appréciable. Mais avant il faut quand même aller rechercher la voiture et retraverser Brest. Cette journée que j’avais décidé de commencer tranquillement s’avéra finalement usante. On a retrouvé aussi un parcours plus accidenté que sur les dernières étapes du Finistère.

Météo : beau temps