
GR34 Du Conquet au Fort de Bertheaume
C’est la fin de notre crochet sur l’ile d’Ouessant et la reprise sur le GR34. Nous sommes prêts de bonne heure et nous en profitons pour tenter les chemins pour aller jusqu’au bateau. Cette journée où peu de marche était prévue sera finalement une longue journée.
Au lieu de rejoindre le bateau par la route, nous partons au fond de la propriété du gîte retrouver un sentier qui longe le marais de Stang ar Glan jusqu’aux réservoirs d’eau douce. Finalement le chemin ne continue pas au-delà et l’on doit repartir sur la route. On tente plus loin de bifurquer sur la droite pour reprendre une trace à gauche avant l’aérodrome. On passe près de plusieurs ruches mais on doit se résoudre à faire demi-tour car point de sortie. On repart sur la route en direction opposée du port pour contourner la piste. D’ailleurs pas mal d’avions décollent ce matin. On avait de la marge mais nos détours finissent par nous faire presser le pas. Nous marchons donc rapidement vers le Stiff. On a tout juste deux minutes d’avance à l’arrivée. Et même plus finalement puisque le bateau est en retard.
La traversée sera plus longue qu’à l’aller car un peu comme pour les trains, le retard s’accumule. Le quai à Molène n’est pas libre et nous force à attendre. Ce n’est pas grave. La mer est plate, l’embarcation ne tangue pas du tout. Il fait beau mais ça caille. Quand nous débarquons au Conquet, il est presque l’heure de notre rendez-vous avec Edouard. On se loupera de peu au parking où il s’est garé. Nous traversons la ville pour retourner à la voiture. On a déjà fait presque dix kilomètres « gratuits » ce matin. Nous retrouvons Edouard et allons déposer une voiture au Fort avant de revenir au Conquet déjeuner.
Nous nous posons au dessus de la plage de Portez où le soleil tape. La crème solaire est indispensable pour ne pas cramer pendant que nous mangeons. Une fois requinqués nous nous mettons en route sur le GR. Nous voyons encore derrière nous les bancs de sable et les îles de Molène. Plus loin la tour du Stiff se devine presque comme un mirage. Nous ne sommes pas dans le désert pourtant il fait chaud. Ce n’est pas la canicule cependant nous n’avons pas été trop habitué cet été. On aura rarement eu ces températures depuis que l’on randonne sur le GR34 d’ailleurs. Je suis content d’être là et je me dis qu’on a de la chance.
Nous en avons fini avec la côte ouest du nord Finistère. Nous sommes à la pointe Saint-Mathieu. D’abord nous passons au cénotaphe dédié aux marins morts pour la France puis nous arrivons à la pointe elle-même qui présente un tableau étonnant. Là, posés sur ce bout de terre, presque enchevêtrés, on trouve un sémaphore, un phare (jusque-là rien d’anormal) et entre les deux, les ruines d’une abbaye. Cela donne une sensation d’anachronisme, tant le mélange d’époque est flagrant. Avant d’entrer dans la rade de Brest, le sentier se poursuit avec un chemin mémoriel qui rappelle les navires qui ont sombré près de ces côtes si dangereuses.
Nous avons définitivement tournés le dos au chenal du Four et ses îles. A ce moment là, la carte du paysage que nous voyons n’est pas encore très précise dans ma tête. Mais ce que nous apercevons maintenant c’est l’entrée du Goulet de Brest, le littoral de la presqu’ile de Roscanvel, la pointe de Pen-Hir et ses Tas de Pois. Au loin les bosses du Menez Hom dépassent et dans la brume de l’horizon la Pointe du Raz se devine. Nous avons face à nous le parcours de la fin du séjour et celui du prochain.
Le Fort est en vue. Il ne garde plus l’Anse mais un navire de guerre, derrière, s’en charge. D’ailleurs son rocher est même pris d’assaut par des grimpeurs. Beaucoup d’activités sur le site mais pacifique. Le site est devenu un espace de loisir où l’on peut pratiquer une via ferrata pour conclure par une tyrolienne.
La journée est loin d’être finie. Il faut évidemment récupérer la voiture restée au Conquet. Mais ensuite il faut aller à Brest, où nous logerons dans deux appartements pour deux jours. C’est la première fois que nous faisons halte dans une grande ville et ça se ressent. On a qu’une vingtaine de kilomètres à faire mais la traversée de Brest se fait à très petite vitesse. Je ne connaissais pas l’est de la ville mais il y a peu de place pour la voiture et beaucoup de feux (ce qui n’est pas un problème en soit). Heureusement la récupération des clés se fait via un boîte verrouillée par un code. Pas de rendez-vous avec un intermédiaire ce qui fait gagner du temps. A peine les affaires posées, je pars avec Pierre à la recherche d’une crêperie. Celles du quartier sont complètes ou fermées. On va vers le centre-ville où l’on trouvera notre bonheur. Cinq kilomètres de plus au compteur. Au retour il reste 15 minutes pour prendre une douche et repartir à la crêperie. Quelle journée ! Au final le double de kilomètres effectués par rapport à ceux du GR.
Météo : peu de vent, ensoleillé et chaud.
Ouessant par les marais On décolle Moutons Réservoir Une des rares vaches Retour sur le continent Molène Molène Danger Continent Le Conquet Plage de Portez Plage de Portez Plage du Bilou Pointe de St-Mathieu Pointe de St-Mathieu Pointe de St-Mathieu Pointe de St-Mathieu Pointe de St-Mathieu Les Rospects On en est loin Rade de Brest Rade de Brest Rade de Brest Rade de Brest Blockhaus aménagés Fort Bertheaume Fort Bertheaume Fort Bertheaume Brest