GR34 De Concarneau à Kerouini

GR34 De Concarneau à Kerouini

Départ de la location avec Edouard pour porter ma voiture au point d’arrivée. La randonnée est légèrement écourtée pour récupérer un peu. Nous passerons à la Pointe de Trévignon demain. De retour à la maison, je pose mes papiers et clé de voiture et attrape mon sac déjà prêt dans l’entrée. On y va !

Nous descendons en ville par le petit bois et commençons le GR par la ville close. A l’autre bout de la citadelle, nous prenons un bac piéton pour rejoindre l’autre rive. Nous faisons connaissance avec un autre randonneur. Il porte un énorme sac de 16 kg car il est en itinérance. Comme nous il fait le GR34 sauf qu’il le fait d’un trait. Il est parti du Mont-Saint-Michel depuis 46 jours et marche au profit d’une association qui met à disposition des clowns pour les enfants à l’hôpital.

Une fois débarqué, nous sommes encore en ville, dans les quartiers pavillonnaires de Concarneau. Il fait assez beau contrairement à ce que la météo avait annoncé. Pour m’économiser j’ai pris mes bâtons. Mais quand j’essaie de déployer l’un d’eux, c’est impossible. J’y étais parvenu avec Cyril, il y a trois semaines mais là le brin reste complètement bloqué. Tant pis j’en utiliserai qu’un.

On évite la Pointe du Cabellou et rentrons pour un bon moment dans l’Anse de Pouldohan. La mer forme une petite cuvette bleue à l’horizon et seule une rivière s’échappe de l’anse. J’admire malgré tout le paysage. L’anse a de multiples recoins. On entre en fait dans une autre anse, celle du Moulin à mer, par une première vasière puis retrouvons la rivière. Je reste plusieurs minutes à observer autour de moi. Des blocs rocheux forment une entrée naturelle au chenal. Plusieurs bateaux sont posés là, sur la quille et liés à la rive par plusieurs câbles. Pour les plus éloignés de la mer, on se demande quelle amplitude horaire permet de rejoindre la mer par la rivière et de rentrer à temps. On passe de l’autre côté par le moulin à mer. On arrive à la Pointe de Grignallou. On voit la mer au loin mais il semble qu’elle a progressé. On s’installe à une table de pique-nique pour déjeuner.

A la reprise il ne reste qu’un renfoncement de l’anse à visiter. Quand on arrive à la sortie, la mer est là alors qu’elle semblait si loin tout à l’heure. Certains randonneurs doivent avoir la tentation de passer à gué pour « éviter » ce détour de plus de 7 kilomètres. Ce serait dommage car cela restera un de mes passages préférés de la semaine. J’aimerais y revenir pour voir le paysage à marée haute.

On reprend notre avancée sur le littoral pour atteindre la Pointe de la Jument. Toponyme commun sur la côte. S’ensuit une plage et des paysages de dunes avec les marais en retrait. Alors qu’il reste peu de kilomètres, soudain je pense à ma voiture. J’ai posé les clés sur le meuble de la salle ce matin ! La voiture est là mais je ne vais pouvoir l’ouvrir… Quel idiot ! Je préviens les autres et prends la décision de revenir à la location en courant. Heureusement il n’y a que huit kilomètres pour rentrer. Fin de randonnée pour moi. J’aurais le récit plus tard du passage près des étangs et d’un ruisseau qui a mouillé quelques pieds.