GR34 De Kerouini à Moulin de Hénan

GR34 De Kerouini à Moulin de Hénan

Il fait humide ce matin. Le temps de faire ma petite course par les chemins pour rejoindre le départ, j’ai les pieds trempés par les herbes. Je prends le départ seul pour rattraper une partie de la randonnée que je n’ai pas pu faire hier.

Finalement quand j’arrive sur le bord de mer, Marie-Do, Pierre et Papa sont là. Je crois d’abord qu’Edouard m’a déposé au mauvais endroit mais ils ont simplement fait demi-tour, le temps de nous attendre. Surtout ils viennent voir si je vais traverser le fameux ruisseaux sans me mouiller les pieds. Ce n’est pas très large. En prenant un peu d’élan, ça devrait passer. En fait, non. Je mets le pied d’appel sur la limite du ruisseau et m’enfonce directement dans le sable. Mon pied gauche est déjà dans l’eau et comme je n’a aucune impulsion, le pied droit se pose directement dans le ruisseau. Raté ! On entame une marche rapide pour rejoindre le « vrai » point de départ. Je prends quand même le temps de regarder autour de moi, les oiseaux dans l’étang ou les escargots par centaines sur le sable. La dernière fois que j’ai vu ça c’était sur les dunes du côté de Kerlouarn.

Nous revenons sur Pierre et Edouard et nous dirigeons vers la Pointe de Trevignon. Le temps est maussade et la mer s’est retirée du petit port, ce qui ne le met pas en valeur. Ensuite se profile l’île Raguénez, prolongée par l’île Verte. Les pêcheurs à pied s’en donnent à cœur joie dans les rochers. Progressivement en s’éloignant et la marée montant, les îles se séparent de plus en plus. On ne voit plus les Glénan, en revanche l’île de Groix commence à se distinguer. Après la plage de Tahiti, autre toponyme souvent usité, nous avons l’embarras du choix pour les tables de pique nique.

Il nous reste peu de sentiers le long de l’océan mais Pierre B. va nous aider à faire durer le plaisir. Alors que nous avons passé l’Anse de Rospico et qu’il était juste derrière, il a disparu. On attend pour l’apercevoir et je reviens sur nos pas. Il se trouve qu’il a bifurqué sur un balisage jaune et nous a dépassé par l’intérieur des terres. Nous repartons donc pour ces derniers hectomètres de littoral pour cette étape. Même si le ciel n’est pas bleu, les couleurs sont quand même belles. Les vagues viennent s’éclater sur les nombreux rochers qui parsèment la côte. Nous passons le rocher du doigt de Dieu et arrivont à Port Manec’h.

Nous remontons l’Aven par la route puis en forêt. C’est un changement d’ambiance. Comme la veille le passage dans l’Anse de Poulguin nous fait tourner dans tous les sens. On ne sait plus trop si ce que l’on voit en face appartient toujours à l’anse ou si c’est l’autre rive de l’Aven. Un dernier passage sur la route puis en forêt et voilà la voiture. Et cette fois j’ai mes clés !