Belle-ile-en-mer : Sangor, Port Coton, Port Kerel

Belle-ile-en-mer : Sangor, Port Coton, Port Kerel

Le départ de la randonnée n’est pas très loin à Sangor. Pour éviter plusieurs aller/retour en voiture, je pars à pied vers le village. Je connais le début du chemin emprunté il y a trois jours. Je découvre le petit bout de chemin qui mène vers le village avec un petit demi-tour entre deux, embarqué par erreur dans un cul de sac qui ressemblait plus à un vrai chemin que celui caché dans les herbes.

Je retrouve l’équipe près de l’église, nous prenons un chemin d’accès au GR340 bien agréable. Le sentier est boisé, les oiseaux chantent et un petit ruisseau coule vers la mer. Nous le quittons vers un faux plat pour remonter sur le plateau. Quelques hameaux traversés et nous arrivons au grand phare visité la veille. Direction Donnant puis un chemin de verdure en pente douce qui nous ramène à l’autre extrémité de la plage.

La mer est basse, pour changer nous tentons un passage sur le sable. Je grimpe sur les rochers pour prendre quelques photos. Nous remontons sur le sentier pour entrer dans l’Anse de Vazen. Une profonde étendue de sable protégée de chaque côté par les falaises. La côte est à nouveau très découpée. Il fait beau et les couleurs sont magnifiques. Comme quelques jours plus tôt, un nouveau trou, dans lequel la mer s’engouffre, témoigne de l’effondrement du sol à cet endroit. Je sais qu’il y a une grotte pas loin alors je reste attentif à chaque changement de direction. Finalement le reste du groupe devant ne la loupe pas. La grotte de l’Etoile est devant nous. J’y vais en premier accompagné ensuite de Marie-Do et papa. On avance jusqu’où on peut aller en restant au sec. La mer entrant de l’autre côté. Il y a des anémones un peu partout fixées sur les rochers. J’envoie les photos à Céline qui m’a envoyé celles de leur séjour à Paris. De retour sur le sentier, je tente d’apercevoir sans succès où se situe l’entrée de la grotte par la mer. Nous arrivons à un autre endroit emblématique, les aiguilles rocheuses de Port Coton. Évidemment il y a un parking et donc du monde. Nous nous installons pour déjeuner, un peu plus loin des touristes, face à la mer.

Nous repartons vers Port Goulphar. Là aussi des ilots rocheux, des falaises taillées par l’océan. Il y a moins de monde que tout à l’heure et j’appréhende l’instant différemment en trouvant l’endroit encore plus unique. Quelques yachts mouillent dans ce port naturel. Des gens se baignent, je me demande s’ils viennent du bateau ou s’ils ont réussi à trouver un sentier pour descendre. Les bords du sentier sont colorés par les fleurs. Waouh ! Heureusement retour à la réalité avec un hôtel et un centre de thalassothérapie qui n’ont pas choisit l’emplacement le plus laid de l’ile. Cela fait d’autant plus bizarre que les constructions sont rares sur la côte sauvage.

Dernière partie du littoral, nous reprenons de la hauteur sur les chemins. Nous recroisons un couple qui nous avait doublé un peu plus tôt faisans une pause, le regard concentré vers la plage plus bas. Généreux, ils nous partagent l’objet de leur attention. En contrebas sur la plage digne des Caraibes, un phoque est en train de faire la sieste. Il est de taille. On est tous émerveillé par ce que l’on voit. Je reprends le chemin tout en gardant un oeil plus bas. Des gens se trouvent d’ailleurs sur la plage. Heureusement ils restent à distance du mammifère. C’est raide pour atteindre la plage et j’observe que les derniers se font en rappel à l’aide d’une corde. Je me souviens alors que le loueur de vélo nous en avait parlé en montrant sa carte de l’ile. Cette petite crique se mérite !

Nous reprenons la route en direction de Bangor. Pierre qui est resté au repos aujourd’hui, nous a laissé la voiture. Ce fut une belle journée. Sans doute la plus belle sur l’ile avec ce concentré de paysages marquants sur quelques kilomètres.