Tour de l’Ile-aux-Moines

Tour de l’Ile-aux-Moines

Ce matin tout le monde est au taquet. Nous prenons la bateau de 8h35 pour aller au l’Ile-aux-Moines. Trente minutes de gagnées sur le programme. De toutes les îles visitées, c’est la traversée la plus courte. Cinq minutes depuis Port Blanc à Baden pour rejoindre l’ile. J’y suis déjà venu il y a 36 ans depuis Port Navalo. J’ai quelques souvenirs du tour en bateau dans le Golfe, d’avoir débarqué sur cette île et qu’il faisait chaud mais pas plus de détails.

Nous entamons le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Il fait moins froid qu’hier mais les trois couches sont supportables. La première portion en direction de la pointe du Trec’h se fait par la route ou des petites venelles goudronnées. Mais point de voitures à l’horizon. C’est calme, à part quelques travailleurs, en cette heure matinale, nous avons presque l’impression d’être seuls à visiter l’île. De la pointe nous apercevons une autre pointe. Celle d’Arradon sur le continent que nous atteindrons dans quelques jours.

Sur la partie orientale nous retrouvons pas mal d’ostreiculture et de nouveau un sentier. Nous remontons vers le bourg et son église. Puis direction plein est vers la Pointe de Brouël. Comme celle-ci est en cul-de-sac, nous optons pour prendre la grève tant que la marée le permet. Nous sommes au plus près de l’Ile d’Arz. Dans l’Anse qui suit, le paysage devient marécageux et plus sauvage. On s’éloigne du bourg et des habitations. Nous croisons enfin quelques randonneurs, nous ne sommes pas complètement seuls ! Nous sommes peu habitués à voir si peu de monde sur les îles.

On s’arrête déjeuner dans l’anse du Port du rat, avec le clapotis des vagues et à l’abri du vent frais. Nous faisons finalement la pointe sud alors que mon itinéraire ne le prévoyait pas. Tant mieux, on fera le tour complet de l’île. A l’amorce du coté ouest, le sentier est plus étroit, monte et descend, à l’image de ce que l’on trouve fréquemment sur le littoral breton. Petit retour vers le centre pour voir un dolmen. Le temps est plus couvert que ce matin.

D’autres îles sont visibles de ce côté. Dont Berder mais on aperçoit toujours la presqu’ile de Rhuys. Le paysage est trompeur, on a toujours de la terre en vue, plus ou moins proche. Parfois c’est le continent, parfois c’est une île. Plus près de nous, sur le sentier je m’interroge sur la végatation. Je constate qu’il y a beaucoup de sauges mais aussi une autre plante aux petites fleurs rouges dont le nom ne revient déjà plus… Je continue d’observer le paysage et soudain je distingue à l’horizon, la mer et rien d’autre. Plus de terre, plus d’îles. Je vérifie la carte, j’ai trouvé un axe où la sortie du Golfe est visible. Je sors les jumelles pour confirmer. C’est bien la Pointe de Kerpenhir avec sa statue où nous sommes passés il y a deux jours. C’est un détail mais c’est le genre de chose qui m’amuse.

Une petite plage et ses cabanes, nous sommes de retour dans le bourg et bientôt au port. Je propose de refaire un tour pour visiter le centre de l’ile que nous n’avons pas encore vu. Papa, Pierre et Marie-Do restent avec moi pour faire ce petit tour. Le centre-bourg est tout petit, on y retrouve quelques commerces. Nous repassons devant l’église et y entrons, idem pour une chapelle sans doute dédiée aux marins. Il reste un peu de temps pour une crêpe sucrée avant de reprendre le bateau. Le soleil a manqué pour magnifier les paysages mais ceux-ci étaient assez variés sur la journée.