GR34 De l’Aber Benoît à Trémazan

GR34 De l’Aber Benoît à Trémazan

20 mai 2021 0 Par Olivier Métérie

Nous repartons de l’Aber Benoît mais un peu plus bas qu’hier. Le temps est maussade et surtout on sent déjà le vent qui est annoncé fort aujourd’hui.

Le départ a lieu dans la vallée des moulins. Nous sommes un peu à l’abri du vent pour l’instant. Cette première partie enchaîne les montées et descentes.

A la sortie de la rivière, quelques gouttes tombent et évidemment le vent se renforce. On retrouve les dunes de sable qui entourent les estuaires. On fait une pause à l’abri d’une dune. On repart par la plage mais le vent n’est pas moins fort et surtout on va manger beaucoup de sable. Les bourrasques soulèvent le sable et lui font danser un joli ballet. Mais il faut s’en protéger.

A la pointe suivante, le vent souffle toujours plus fort et la pluie, si elle tombe sous forme de crachin, est projetée par le vent et nous fouette le visage. On fait une pause à l’abri d’un pin pour laisser passer la pluie. Je ne sens plus mes mains. J’en profite pour enfiler une veste polaire prêtée par Pierre et une paire de gants. J’aurai besoin de l’aide de Papa pour refermer la fermeture éclair de ma veste de pluie.

On traverse une nouvelle plage, c’est un peu plus calme. Mais ça sent mauvais à cause des algues. Il y a ici quelques blockhaus enfoncés dans le sable. On s’arrête pour manger, de nouveau à l’abri d’un rocher protecteur. Assez vite le crachin retombe. On est un peu protégé mais le vent tourne donc nous ne tardons pas à finir le repas.

Nous repartons et la pluie est bien là. Ca ne s’améliore pas quand on arrive à la pointe suivante qui nous dirige vers Porsall, on est entre deux bras de mer complètement exposés au vent. Il faut faire très attention pour rester sur le chemin et ne pas être déséquilibré par les rafales. Ca tabasse fort ! On ne peut pas dire que ce soit agréable car c’est dur de profiter du paysage dans ces conditions mais c’est intense !

Quand nous arrivons à Porsall, nous subissons une dernière averse de quelques minutes. Nous ne sommes pas passés à côte de l’ancre de l’Amoco Cadiz qui s’est échoué ici en 1978. Ce naufrage fut une des pires marées noires de l’histoire. Nous avons déjà eu des témoignages de cette catastrophes plus tôt sur notre trajet à Goaslagorn avant Lannion. Une buse avait été posée suite à la marée noire, des travaux avaient été menées pour la supprimer et rendre l’accès aux poissons migrateurs.

A la Pointe du Guilligui, nous admirons le point de vue sur les environs de Porsall. Il se trouve sur un ancien site mégalithique. La fin de la randonnée est un peu plus calme. Il fait toujours gris mais le ciel est moins bouché et nous sommes moins exposés au vent. Nous rentrons un peu à l’intérieur des terres dans le petit bourg de Trémazan avant de finir à Beg ar Galéti.

Météo : ciel gris toute la journée. De 12 à 15 degrés de température mais ça ne veut pas dire grand chose, vu le vent ! Il a soufflé à 50 km/h avec des rafales à 80.